Visites depuis le 12-10-2016

Retrouvez-moi sur FaceBook

(Cherchez Jean-Louis Coussot)
Pages professionnelles :

Site Web  MODEL CONSULT

Page Facebook MODEL CONSULT

 

La météo avec WindyTV

Le petit Marabu 600 mm de HIESBÖK

Distribution exclusive en France : Silence Model

 

 

Voilà un essai qui sort radicalement de mes habitudes et de ma zone de "confort". En effet, le vol libre, j'admire, mais je ne pratique pas… Enfin… J'ai juste un peu pratiqué, mais ça remonte à mon enfance, et à des modèles ultrabasiques… Toutefois, c'est en évoquant avec Pascal Cepeda (Silence Model) les séances de vol avec de petits modèles "Sleek Streek" à moteur caoutchouc, sur la plage de Saint-Aubin-sur-Mer en Normandie, alors que je devais avoir dans les 13 ou 14 ans, et le fait que ça me tenterait bien de faire revoler ce genre de petits modèles ultra-simples et ultra légers que Pascal s'est dit qu'ajouter un ou deux kits d'avions de vol libre à son prochain envoi serait une bonne idée… C'est ainsi que j'ai reçu (entre autres…) le kit du Marabu 600 mm Hiesbök en même temps que le biplan Manon qui est déjà en ligne dans cette rubrique "Essais". A peine Manon terminé, essayé et rédigé, j'ai rangé l'atelier et je me suis mis sur ce petit Marabu qui sera mon second, car j'ai déjà testé le Marabu en 1085 mm d'envergure et radiocommandé pour Modèle Magazine en 2021.

 

 

Formé par mon Grand Père... Avant de former d'autres jeunes

Quand le virus de l'aviation m'a pris, ça a été d'abord par les maquettes plastiques à une époque ou un Spitfire Airfix en pochette se vendait trois Francs ! Autant dire que j'en ai monté des dizaines et même des centaines, de ces fabuleux petits kits (Quand je vois le prix actuel de kits similaires, j'ai peur !), avant de commencer à songer à en faire voler.

Mon père me parlait souvent des avions à moteur caoutchouc que fabriquait son père et qu'il faisait voler dans la salle à manger, autour du lustre… De fil en aiguille, mon grand-père qui était passionné par le travail du bois, du plus léger pour les modèles réduits au plus robuste pour fabriquer des meubles (il avait son petit atelier de menuisier amateur à deux pas de son HLM), m'a proposé de m'apprendre à couper et à coller comme il faut le balsa… Un kit de planeur C.B. 34 sera le tout premier. A l'époque, les pièces étaient imprimées sur le bois, il fallait les découper à la main, et mon premier couteau à balsa a été fabriqué par mon grand-père dans une chute de vieille scie à métaux affûtée sur sa meule à eau (et à manivelle…) enserrée dans un petit morceau de bois dur, avec un clou en travers pour solidariser le tout… On ne trouvait pas encore de "cutter" dans les supermarchés à cette époque. Ce couteau m'a suivi de nombreuses années et a même participé à la coupe des pièces de mes premiers plans encartés…

Ce C.B. 34 a juste volé dans des jardins, en planant quelques mètres après un lancer à la main. Son entoilage fragile en papier japon orange devait être souvent réparé, mais bon, il a été le premier et un bon déclencheur… Ensuite, un Dewoitine 520, toujours de chez C.B. a été construit lui aussi dans la salle à manger de mon grand-père. Il avait même le train rentrant ! Lui est resté en structure nue, je ne l'ai jamais entoilé, j'avais trop peur de le casser en tentant de le faire voler…

Et puis, lors de vacances en Normandie étant jeune ado, j'ai découvert les avions de chez North Pacific, simples, légers, volant formidablement bien. Le bazar de la plage à Saint-Aubin-sur-Mer en avait un stock. C'était les Sleek Streek et le Star Flyer. En déplaçant l'aile sur le fuselage poutre, on changeait le profil du vol… J'ai même vu que je pouvais modifier légèrement le calage de l'aile et étendre encore les possibilités, entre vols de durée, de distance ou plus acrobatiques… Je me régalais et rapidement, je me suis retrouvé avec une bande gamins plus jeunes que moi que ça a passionné… Entre moi qui y ai laissé mon argent de poche et cette petite équipe, nous avons vidé le stock du bazar en deux semaines. Juste derrière le Blockhaus, vestige du débarquement, la plage offrait un super terrain de vol. Et j'ai commencé à apprendre à mes premiers élèves à bien régler, bien lancer ces merveilleux modèles.

Je ne savais pas à la fin de ces vacances normandes que plus tard, l'aéromodélisme deviendrait non seulement mon hobby, mais aussi mon métier…

 

C.B.34

Mon premier "vol libre" en balsa...

Sleek Streek

Avec lui, j'ai découvert le réglage des avions à moteur caoutchouc.Enfin... vraiment les bases ! Avant tout, on pouvait avancer ou reculer l'aile, donc faire varier le centrage...

Star Flyer

Plus grand que le Sleek Streek, il avait de meilleures performances... J'en ai usés tant que le marchand en a eu en stock...

 

Et puis les années ont passé, j'ai mis les pieds dans de vrais avions qui volent… avant de revenir vers l'aéromodélisme cette fois en radiocommande. Comme vous le voyez, mon expérience du vol libre est plus que limitée. Alors que je commençais à construire des avions RC, j'ai aidé un cousin plus jeune à monter un autre planeur de vol libre célèbre : un "Der Keine Uhu" de Graupner… Et depuis une cinquantaine d'années, je n'ai plus touché au vol libre.

Aussi, cette présentation du Marabu 600 mm Hiesbök doit-elle être lue avec en tête que je ne suis pas du tout spécialiste de la discipline et que je vais peut-être le monter un peu en dehors des standards de la catégorie. J'espère ne pas trop choquer les habitués de ce type de machine, bien plus expérimentés que moi. Allez, un modéliste RC va tenter de monter un avion à moteur caoutchouc… Vous me suivez ?

 

Existe en trois tailles !

Chez Silence Model, si vous cherchez "Marabu", ce sont trois kits que vous allez trouver, nommés selon leurs envergures respectives :

  • Le 600 mm de vol libre qui nous intéresse ici.
  • Le 1085 mm, radiocommandé 3 axes.
  • Le 1524 mm, radiocommandé, 3 axes avec volets.

 

 

J'ai monté la version RC de 1085 mm d'envergure en 2021, vous pourrez trouver l'essai dans Modèle Magazine de l'époque. Le voici en photo :

 

 

Passons à notre Marabu "600 mm"

 

 

Caractéristiques

Nom : Marabu

Fabricant : Hiesbök

Distribution exclusive en France : Silence Model (https://silencemodel.fr/)

Page produit : https://silencemodel.fr/kit-de-0-a-1200-mm/661-bambi-3-605-mm.html

Envergure (mesurée) : 595 mm

Longueur (Mesurée) : 472 mm

Profil d'aile : Plan convexe

Surface d'aile : 5 dm2

Masse annoncée : Minimum 50 g

Masse obtenue : 49 g

Charge alaire obtenue : 9,8 g/dm2

 

Contenu du kit

J'ai déjà monté plusieurs kits Hiesbök et je ne suis donc pas surpris par la présentation. Je note juste que par rapport aux modèles RC assemblés avant, on n'a pas de nomenclature via des sachets aux destinations précises. Si les pièces sont numérotées sur le plan, les pièces réelles n'ont aucun marquage et il faudra soigneusement repérer chaque pièce avant de commencer un assemblage. Les pièces en balsa sont découpées au laser et restent dans leurs planchettes via de tout petits points de rétention. Les couples en contreplaqué sont eux livrés prêts à l'emploi. Quelques sachets renferment des accastillages comme les éléments des roues, du système d'entraînement de l'hélice ou encore l'écheveau de caoutchouc qui sera notre moteur. La notice ne parle que le tchèque et donc… ne me sert pas à grand chose. Le plan est bien détaillé, à échelle 1:1 et on devra assembler les flancs de fuselage, les ailes et empennages directement dessus. L'hélice est fournie, la mienne est en plastique gris, mais il semble que dans d'autres kits, elle puisse être de couleur différente. L'entoilage en papier est lui aussi fourni. Une planche d'autocollants est aussi présente, mais elle ne me semble pas judicieuse pour la pose sur un entoilage en papier sur des surfaces en structure ouverte. Le pare-brise et les vitres latérales sont un seul morceau de plastique fin et transparent, découpé à la bonne forme et livré avec un film opaque de protection sur les deux faces.

 

Il est à noter que certaines pièces semblent en trop... A la fin du montage, j'avais un certain nombre de petites baguettes dont l'utilité reste un mystère. Il semble que vu la fragilité des pièces, le fabricant n'héiste pas à livrer "du rab" dans lequel il est possible de refabriquer un élément cassé.

 

Ouverture de la boîte. L'immense hélice saute aux yeux... Et pour des doigts habitués aux modèles RC bien plus grands, la douceur s'impose, tout semble si fragile !

 

Voilà le kit complètement déballé. A un détail près : je n'avais pas vu à ce moment que dans le plan se trouvaient des bageuttes pour les bords d'attaque... (LOL)

 

Petit rappel pour toute la suite :
De nombreux diaporamas illustrent la suite. Chaque diaporama se rapporte au chapitre qui le précède et chaque photo est légendée.
Les légendes sont une partie intégrante importante pour la compréhension de l'essai.
Pour lire la légende, plusieurs possibilités :

 

  1. Cliquer sur une photo pour l'afficher en grand. La légende est alors lisible en bas de l'image. Vous pouvez passer à la photo suivante ou revenir à la précédente avec les flèches latérales.
  2. Juste "survoler" la photo avec le curseur de la souris sans cliquer dessus, la légende s'affiche alors dans un pop-up.
  3. Survoler la miniature de la photo avec le curseur de la souris sans cliquer dessus, la légende s'affiche alors aussi dans un pop-up.

 

Fuselage et empennages (1ère partie)

Je vais mener le montage des empennages et du fuselage en parallèle. Il y a la place sur le chantier et ça permet d'optimiser le timing au niveau du temps de séchage de la colle blanche.

Avant tout, j'ai "assemblé" la cale à poncer fournie avec le kit, constituée d’une plaque de contreplaqué et d'une feuille de papier de verre. Il faut ajouter un peu de double face sorti du tiroir. Cette mini-cale à poncer de seulement 85 x 23 mm est parfaitement adaptée au modèle et je n'ai pratiquement utilisé qu'elle durant tout le montage du petit Marabu.

Le plan est ensuite fixé bien à plat sur le chantier, et il est protégé par du papier sulfurisé translucide.

Sortez ensuite les pièces des planchettes constituant les flancs de fuselage et les empennages et repérez les bien sûr le plan. Attention, les traverses pour le fuselage ont des biseaux qui ont un sens… L'angle n'est pas le même en haut et en bas. J'ai noté aussi qu'il manque de telles traverses à placer en bas des couples situés au niveau du bord de fuite et du milieu de cabine. Il faudra les tailler dans des morceaux "en rab" évoqués plus haut.

Quand on a tout bien repéré, il ne reste qu'à monter les empennages et un premier flanc de fuselage sur le plan. On peut coller les trois couples principaux du fuselage contre ce premier flanc, en veillant à la perpendicularité.

Après séchage (une nuit), ces ensembles sont sortis du chantier et je colle les éléments du second flanc. Le bloc de nez qui recevra l'ensemble hélice est constitué de pas mal d'épaisseurs à contrecoller. Il en manquait une dans mon kit, j'ai remplacé avec des pièces 30 en rab (4 fournies, une seule nécessaire à l'arrière du bloc). Les couples partiels allant au-dessus du nez sont fournis en double. Bien que le plan ne le propose pas, je les ai contrecollés pour plus de rigidité. Allez hop, je laisse sécher et j'y reviendrais plus tard.

 

 

Ailes (1ère partie)

Pendant que le second flanc sèche, j'ai la place sur le plan pour attaquer l'assemblage des panneaux d'ailes. Je commence par les deux panneaux droit et gauche, et je commence l'assemblage du panneau central en veillant à ne surtout pas coller un de ses éléments aux demi-ailes. En effet, le collage des trois parties devra intégrer le dièdre et il ne pourra se faire qu'une fois les demi-ailes sèches et le panneau central terminé.

 

Les pièces principales de notre Marabu sont prêtes pour commencer à monter le "puzzle 3D".

 

Fuselage (deuxième partie)

Il va falloir rassembler le flanc équipé des couples avec le second flanc. C'est cette étape qui est cruciale pour faire un fuselage "bien droit" et pas une "banane" ni un truc tout vrillé…

On va là encore travailler sur le plan, sur la vue de dessus. Il faudra veiller à la symétrie et à l'équerrage en de multiples points du fuseau. Après avoir vu des photos d'un montage sur une page de Silence Model où Pascal Cepeda utilise des équerres en contreplaqué maison, je me suis dit que je pouvais faire quelque chose de semblable avec mon imprimante 3D… J'ai donc dessiné et imprimé un jeu d'équerres possédant de petits trous ajustés au diamètre de mes épingles et il restait à les disposer sur la vue de dessus du fuselage sur le plan. Les flancs sont alors pris entre les équerres, il ne reste qu'à coller les couples et les traverses inférieures et supérieures.

Le coffrage du dessus du nez est mis en forme en le mouillant et en le laissant sécher en place avec des élastiques qui le plaquent en forme. Ensuite, quelques filets de cyano et il restera à araser l'excédent.

J'ai ajouté quelques petits renforts et habillages tirés des lattes en rab, au niveau des tourillons de fixation des ailes, afin de supporter l'entoilage et le vitrage (partie supérieure du pare-brise).

Pour le patin de queue en pin, j'ai ajouté un petit triangle sous celui-ci, plutôt que de m'appuyer sur le bas de la gouverne direction. En effet, j'ai prévu que celle-ci soit légèrement réglable, et donc, je ne peux rien coller dessous (j'y reviens un peu plus bas).

Quand tout cela est sec, je peux passer au ponçage du fuselage, du bloc de nez qui ne doit pas être collé au fuselage afin de garder l'accès pour tirer l'écheveau de caoutchouc.

Enfin, il faut assembler les roues et fixer les jambes de train contre le couple du fuselage, ce qui se fait par ligature. Une aiguille à coudre et du fil assez costaud sont à prévoir. Mais ça ne suffit pas à immobiliser complètement les jambes en corde à piano. Le plan ne disant rien à ce sujet et ne lisant toujours pas le tchèque, j'ai opté pour bloquer chaque jambe à l'aide de cyano fluide et de poudre de silice, c'est léger, solide, bref, ça marche. Les spécialistes du vol libre ont sans doute d'autres méthodes, qu'ils n'hésitent pas à me les indiquer…

 

Le fuselage peut maintenant reposer sur son train. Les empennages sont juste posés à blanc, comme l'hélice.

 

Les ailes (2ème partie)

Il faut rassembler les deux demi-ailes sur le plan central en donnant le dièdre prévu (25 mm sous chaque saumon) et sans introduire de vrillage. Le chantier est donc préparé avec des cales de 24 mm qui tomberont sous les dernières nervures. Le plan central fixé au chantier par des élastiques, les ailes droite et gauche pourront être collées après avoir ajusté le longeron supérieur afin de tenir compte du dièdre. Attention, ce longeron a une section de 1,5 x 1,5 mm et il est très (très très) fragile… J'avoue qu'avec mes gros doigts, il a cassé net au niveau de la première nervure. Je l'ai remplacé entre l'emplature et la première nergvure par une plaquette de balsa de 1,5 mm faisant la hauteur du profil…

Avant de coller les ailes, j'ai dégrossi le ponçage du bord d'attaque et aussi affiné le bord de fuite, c'est plus facile qu'une fois l'aile assemblée. Il ne restera qu'un léger ponçage final à réaliser après assemblage.

Une fois les ailes collées et tenues sur les cales par des élastiques, j'ai ajouté des goussets de renfort à la fonction du BA, du BF et des longerons contre le plan central. Ce n'est peut-être pas nécessaire, mais… ça me rassure.

Après une nuit de séchage, et je peux finaliser le ponçage de l'aile et enfin faire la première mise en croix de l'avion…

 

Première mise en croix à blanc... Toujours un grand moment !

 

Empennages, suite !

En plus du ponçage en demi-rond des bords d'attaque du stab et de la dérive, j'ai voulu me donner une possibilité de régler légèrement le braquage de la gouverne de direction. Pour cela, j'ai confectionné de fausses charnières dans du clinquant d'aluminium de 0,1 mm d'épaisseur. (Un flanc en alu support d'une pizza était de côté depuis des mois pour le jour où j'en aurais besoin, quelques coups de ciseaux et c'était fait…)

Ainsi, je pourrais régler (du moins je l'espère) la tenue e cap ou le léger virage du Marabu pour les vols… L'alu accepte d'être plié légèrement sans casser et il reste en position.

Ensuite, il reste à vérifier l'équerrage du stab en fixant l'aile et en épinglant le stab en place. Un très léger coup de poncette a suffi à ce que l'aile et le stab soient parallèles. Avant de passer à l'entoilage, moment de contemplation obligatoire…

 

 

Entoilage

J'ai utilisé la feuille de papier fournie dans le kit. La surface est très largement suffisante pour recouvrir tout le modèle et avoir de quoi faire des réparations si nécessaire !

Pascal Cepeda m'a expliqué de Hiesbök utilisait de la colle "Uhu Stic" pour encoller les tours des pièces à entoiler, à la place de l'enduit dans la méthode traditionnelle. J'ai dont choisi d'essayer et ça marche très bien, du moins avec le papier fourni. C'est plus facile, plus rapide.

J'ai commencé par l'aile : J'ai entoilé tout l'intrados avec un seul coupon de papier. Ensuite, pour l'extrados, j'ai posé un coupon sur chaque demi-aile, puis terminé avec un petit rectangle sur le panneau central. Une fois la pose du papier terminée, j'ai laissé l'aile sécher tranquillement en la bridant sur le chantier, avec les cales utilisées lors de la construction.

J'ai ensuite entoilé les empennages qui à leur tour ont été épinglés bien à plat sur le chantier le temps que la Uhu Stic sèche.

Enfin, le fuselage a été entoilé, en commençant par le dessous, puis le dessus et enfin les flancs.

Le bloc de nez a reçu deux couches croisées de papier. Une est enroulée dessus-nez-dessous et l'autre est enroulée côté gauche-nez-côté droit.

Pour la tension, j'ai procédé comme je le faisais 50 ans plus tôt, à savoir une pré-tension par pulvérisation d'eau, puis deux couches d'enduit. J'aurais sans doute pu me dispenser de la pré-tension à l'eau, car j'ai eu en deux endroits de l'aile de légères "distensions" que je n'ai pas réussi à complètement faire disparaître avec l'enduit. Il est possible que l'eau dissolve la colle Uhu Stic…

Mais au final, le résultat est très acceptable et je suis plutôt content, pour un premier entoilage au papier depuis 50 ans !

Notez que pour toutes les phases de séchage, eau ou enduit, l'aile a été bridée sur le chantier avec les cales de construction, plus deux autres cales ajoutées à mi-envergure. Les empennages sont aussi été systématiquement épinglés bien à plat. Ainsi, je n'ai aucun vrillage de l'aile et des empennages une fois l'avion fini.

 

 

Hélice et moteur caoutchouc

L'élastique fourni est noué tout simplement, puis plié pour formé deux boucles. A l'arrière du fuelage, on le fixe en plaçant jsute un petit tourillon de bois dur (non collé). Ensuite, j'ai confectiobnné un crochet avec une corde à piano, pour tirer l'écheveau jusqu'au nez du Marabu. L'axe d'hélice est rentré par l'arrière du bloc de nez, on enfile le moyeu porte hélice, une perle pour imiter les frottements (celle de mon kit a cassé net... je l'ai remplacé par trois petites rondelles en acier), et enfin l'hélice. Il reste à plier l'avant de l'axe à 90° pour que ce pli vienne s'accrocher sur le nez de l'hélice et assure l'entraînement et la fonction de roue libre quand le caoutchouc est détendu. Il y a un "hic" : l'axe est très court et pour faire le plis à 90°, on ne peut tenir que par l'hélice. Ce de fait, on a toutes les chances de légèrement tordre l'axe et alors, l'hélice ne tourne pas rond et vibre. C'est ce qui  m'est arrivé. J'ai donc refabriqué un axe dans de la corde à piano de 1,2 mm, pluls long, permettant de tenir l'axe avec une pince en avant de l'hélice tandis que je plie avec une autre pince. Je recoupe l'excedent une fois le pli terminé. Ainsi, ça tourne rond !

Il reste à accrocher l'axe sur l'écheveau et à placer le bloc de nez à l'avant du Marabu. La tension à vide est suffisante pour que le nez reste bien en place.

 

Décor et vitres

Dans le kit, une planche d'autocollants est livrée. C'est la même que j'ai eu avec la version 1085 mm, prévue pour la RC. Sur un entoilage papier et des ailes sans coffrage, la pose d'autocollants ne me semble pas une bonne idée : C'est lourd, c'est brillant sur une finition plutôt mate… et surtout, le plastique un peu rigide ne va jamais bien épouser les cotes de cheval de l'entoilage des ailes sur les nervures… Donc, je mets de côté la planche, ou plutôt, le la scanne, et je me bricole un décor perso sur le PC, en retraçant des logos et en créant des lettrages "Marabu d'ficelle" histoire de personnaliser mon petit Marabu d'après une comptine apprise quand j'étais enfant… Si vous ne connaissez pas, c'est que vous êtes bien plus jeune que moi et je vous invite à comprendre d'où ça vient en cliquant ici…

 

Ensuite, vinyle, tracer à découpe Silhouette Cameo 4 et hop, un petit set de décor est vite préparé et posé ! Enfin, vite… Vu la finesse des motifs, il a fallu y aller mollo lors de l'échenillage et de la pose… Mais c'est léger, ça colle bien à l'avion (au propre comme au figuré), et ce sera mieux que les autocollants !

 

Il restait à poser les vitres, d'un seul tenant. Notez bien que le vitrage transparent est doté d'un film de protection sur chaque face. Il faut donc déposer le film de protection du côté à encoller. J'ai dépoli au papier de verre les surfaces de collage. Le haut du pare-brise a été préplié pour qu'il suive facilement la courbure et mon petit habillage en haut du fuselage s'avère bien utile.

Pour le collage, j'ai déposé un film mince de Uhu Por sur les surfaces de collage à la fois sur le fuselage et sur le vitrage, et j'ai attendu environ 30 minutes avant de procéder à la mise en place, commencée par le haut du pare-brise. La découpe est parfaite, car le positionnement a été bon du premier coup.

Il restait ensuite à retirer le second film de protection.

 

 

Pesée et centrage

L'heure du verdict sonne… Tout d'abord, je contrôle le centrage sur deux baguettes affûtées et bonheur, il est pile sur l'avant du longeron principal, comme le dit le plan ! Je n'ai donc pas besoin de lester l'avant ou l'arrière… Assurément, le modèle est très bien conçu !

Ensuite, il faut sortir la balance… La boîte indique une masse mini de 50 grammes… Roulement de tambour… Et 49 grammes s'affichent ! Ouf ! J'avais vraiment peur de ne pas savoir construire assez léger et finalement, je suis dans les clous…

 

 

La suite bientôt...

Pour faire voler mon petit Marabu, j'irais dans ma plaine de Saône, vaste et sans obstacles. C'est d'ailleurs dans cette plaine que sont régulièrement organisés des compétitions nationales FFAM de vol libre, juste 3-4 km plus au nord de mon site habituel.

Mais quand je termine le montage, nous sommes en février 2024 et la plaine a été inondée comme chaque hiver, et pour le moment, c'est encore une pataugeoire… Hors de question de ruiner le Marabu en le posant dans un terrain détrempé ! Il faudra donc attendre un peu que l'herbe sèche pour le faire voler…

Toutefois, comme je suis à peu près aussi patient que le lait sur le feu, j'ai profité d'une soirée avec un vent nul pour faire juste quelques lancés à la main sans remonter le "moteur", dans mon jardin, et le résultat m'a semblé excellent : Petit Marabu plane bien droit avec un angle de plané régulier, très stable… J'ai "osé" remonter juste de moteur de quelques dizaines de tours, et déjà, la trajectoire s'est un peu allongée… Stop, pas de bêtise, pas question de finir dans la haie ou chez le voisin ! Donc, à suivre dès que la plaine sera sèche !

 

 

Le Marabu parmi les cigognes et les hérons... petits patapons !

Finalement, je n'ai pas eu la patience d'attendre que la plaine de Saône soit vraiment sèche… Peu après la mi-mars, une matinée ensoleillée avec un vent nul a fait que je n'ai pas résisté. J'ai enfilé une paire de chaussures de marche "étanches" et zou… Me voilà au milieu d'un pré encore bien détrempé, mais décidé à faire voler le petit Marabu. Dans le ciel du printemps, plein d'oiseaux qui savent trouver pitance dans cette herbe plus qu'humide dans laquelle chantent des grenouilles. Des cigognes et des hérons tournoient dans le ciel…

Bon, pour être sûr, j'ai fait un lancé sans remonter le "moteur", pour être certain que ce que j'avais vu dans le jardin était vrai et le Marabu a plané parfaitement…

Alors, un premier remontage timide de l'élastique et hop, face au "pas de vent" du moment, j'ai lâché le Marabu avec juste une mini-impulsion, fuselage horizontal. Il est parti bien à plat, montant à peine et entamant un léger virage à droite, avant de se poser une trentaine de mètres plus loin… Pas mal ! Alors, remontage plus soutenu… Et c'est reparti… Les vols se sont enchaînés, j'ai calé ma gouverne de direction juste ce qu'il faut pour qu'il me tourne autour, ce qui m'évite d'aller le chercher trop loin et de patauger dans le sproutch… Et donc le verdict est sans appel, le petit Marabu vole super-bien, il est très stable. Il ne faut ni lancer fort, ni le nez en l'air, il faut juste le poser à plat sur l'air et il fait le job ! Je me contente d'un remontage modéré, qui donne des vols de 10 à 15 secondes, ça me suffit, je n'ai plus des jambes de 20 ans et donc, je ne cherche pas à faire des records de distance ou de durée. Juste le plaisir de le regarder "savoir voler" tout seul, sans que je puisse agir avec un émetteur… Je rajeunis (dans la tête) et ça fait un bien fou !

N'hésitez pas, essayez ce petit Marabu, c'est une bonne potion de jouvence !

 

Version imprimable | Plan du site
© Jean-Louis Coussot